Critères de choix pour un contrat Assurance-Vie

Quels critères vérifier pour choisir une Assurance-Vie ?

Choisir le contrat d’assurance-vie idéal est loin d’être facile ! En effet, de nombreux critères doivent être examinés avec attention, il ne faut laisser que peu de place au hasard (autant dire, le strict minimum) !

Voilà donc un rappel sur les critères essentiels, à observer, lors du choix d’un contrat d’assurance-vie.

Quatre critères essentiels

Contrat individuel ou collectif ?

A mon sens, ce critère est fondamental.

Ne retenez que les contrats individuels ou les contrats collectifs à frais bloqués (proposés par exemple par le courtier en ligne Linxea).

Avec un contrat individuel, une fois signé par le souscripteur, aucun changement des règles de fonctionnement du contrat (comprendre les Conditions Générales) ne sera possible sans votre accord.

Par contre, un contrat collectif fonctionne différemment. Les conditions peuvent être modifiées à tout moment par l’assureur, même sur les contrats signés antérieurement. Par exemple, cela arrivera sur les contrats collectifs assurés par Generali au 1er janvier 2017, où les frais de gestion annuels du Fonds Euros Eurossima passeront de 0.60% à 0.75%, sur TOUS les contrats.

Un cas particulier : le contrat collectif « à frais bloqués ». Ici, il est également impossible de changer les règles en cours de route. Le contrat Linxea Vie est assuré par Generali, mais est à « frais bloqués » : ses assurés (souscription avant le 01.01.2017) garderont les frais de gestion à 0.60% ! Merci à Linxea d’avoir pensé à ce détail au lancement du contrat.

Les frais d'entrée (de versement)

Aujourd’hui, les contrats commercialisés par les réseaux bancaires, les mutuelles et les assureurs prélèvent parfois des frais à l’entrée.  Ces frais ne veulent rien dire de particulier, ce n’est pas un « gage de solidité », ils servent surtout à financer les coûts de fonctionnement de ces sociétés ayant pignon sur rue (et bien évidemment à gonfler leurs bénéfices).

Par contre, pour l’assuré, c’est une perte de capital à chaque versement !

Etant donné la baisse des rendements des fonds Euros (depuis quelques années et dans les années à venir), il faut privilégier les contrats proposés par des courtiers reconnus, SANS frais d’entrée.

Par ailleurs, ces courtiers ne sont « que »des intermédiaires. Votre capital n’est pas placé chez eux, mais chez des organismes connus et reconnus : pas de crainte à avoir !

Deux exemples :

  • Sur le contrat Linxea Avenir, l’assureur est le Crédit Mutuel Arkéa, par l’intermédiaire de sa filiale Suravenir.
  • Sur le contrat MonFinancier Vie, l’assureur est Générali, par l’intermédiaire de sa filiale e-Cie vie.

Les frais annexes

Les frais de gestion

Les frais de gestion sont prélevés chaque année sur la totalité du capital investi. Ils doivent donc être les plus minimes possibles. Ils diffèrent parfois entre le(s) Fonds Euros et les OPCVM.

Actuellement, des frais de gestion performants oscillent entre 0.50% et 0.70%. Au-delà, on peut affirmer qu’ils sont trop élevés, autant éviter les contrats se retrouvant dans ce cas-là.

Les frais d'arbitrage

Les frais d’arbitrage (permettant de changer de support sur le contrat) doivent absolument être gratuits.

Parfois, seul le premier arbitrage de l’année est gratuit (comme sur le contrat MonFinancier Frontière Efficiente) ; parfois, ils sont tous payants (dans ce cas, les frais deviennent vite très importants). A proscrire absolument !

Les frais de rente

Enfin, restent les frais de rente. Si le capital doit être transformé en rente, des frais apparaissent (de 2 ou 3%). Là aussi, c’est une partie du capital que vous ne retrouverez pas. Un petit détail donc, mais qui a son intérêt.

Toutefois, il est plus simple (et dans ce cas, sans aucun frais) de procéder à des retraits partiels (programmés ou non) sur le contrat, car l’assuré conserve ainsi la transmission du contrat à ses héritiers.

Les supports disponibles

Un ou plusieurs Fonds Euros

Certains contrats proposent plusieurs fonds Euros, de « différents types » dans cas (voir cet article pour plus de précision). Parfois, l’accès au Fonds euros le plus rémunérateur est associé à une contrainte d’investissement en UC pour une fraction du capital.

Sur le long terme, entre un Fonds Euros classique au rendement de 2.xx % accessible sans contrainte et un Fonds Euros opportuniste au rendement de 3.xx %, la différence peut être flagrante !

Même si cette contrainte impose un placement de 20 ou 30% en UC, sur le long terme, il est toujours intéressant de dynamiser son capital avec une part d’UC. Si, l’investissement est, de plus, progressif, les achats sont alors lissés, évitant ainsi d’acheter au plus haut du marché.

Par conséquent, évitez autant que possible les contrats avec un seul et unique Fonds Euros classique (obligataire).

Les supports OPCVM

Si vous recherchez des OPCVM particuliers, il faudra vous référer à la liste des supports disponibles pour chaque contrat. Vous ne les retrouverez pas forcément partout.

Certains courtiers (comme Linxea ou encore Placement-Direct) en ajoutent fréquemment. A ce titre, Linxea offre la possibilité à ses assurés de demander l’ajout de telle ou telle UC (via le forum VIP). Privilège rare et appréciable !

Ensuite, privilégier la présence de Trackers (c’est-à-dire des UC répliquant des indices boursiers) peut être une bonne idée. Leurs frais de fonctionnement sont réduits, et nombre d’OPCVM sont incapables de faire mieux que ces indices.

Pour un investisseur souhaitant adopter une stratégie dite « Lazy », sans chercher à battre le marché, il s’agit du meilleur choix : aucun choix à effectuer, pas de frais de gestion pilotée à payer, pas non plus de frais d’OPCVM à payer ! On ne peut pas faire plus simple.

Quelques contrats se distinguent par leur offre élargie de Trackers (voir cet article).

Les supports immobiliers

Les bons contrats d’assurance-vie proposent de plus en plus de supports immobiliers (SCPI, SCI, OPCI). Les assureurs ont compris que les français apprécient investir dans la pierre et s’y sont adaptés.

Pourquoi pas ! De tels supports peuvent permettre de soutenir le rendement global. Mais, regardez bien les Conditions Générales, les frais sont assez conséquents sur ce type de support (il y a toujours des avenants aux contrats présentant leurs frais d’entrée, la part des bénéfices distribués aux assurés, le prix des parts…).

Il faut donc choisir ces supports pour le long terme (plus de 10 ans) afin de faire disparaître l’impact de ces frais.

Si ce support vous intéresse, il faut le prendre en compte dans le choix du contrat.

Trois critères secondaires

Les options de gestion

Parfois, certains souscripteurs veulent avoir « l’esprit libre » et ne pas avoir à prendre des décisions sur la gestion de leurs contrats.  Donc, ils tiennent à pouvoir bénéficier d’une gestion conseillée ou pilotée (avec un mandat de gestion dans ce cas). Certains contrats proposent cette option, qui est souvent payante (les frais de gestion annuels sont alors augmentés de 0,10% à 0,58%) ; avec parfois des contraintes de capital (par exemple, Hedios Patrimoine, sur son contrat Hedios Life, impose un capital de 10 000 € minimum pour en bénéficier).

Dans ce cas, les gestionnaires choisissent les supports pour vous en tentant d’optimiser les placements (toujours sans garantie de capital, car s’il s’agit d’OPCVM).

Est-ce une option rentable ? Je vous laisse juge, à la lecture de cet autre article.

De même, les meilleurs contrats proposent des options de gestion automatiques (sécurisation des Plus-Values …), parfois lourdement facturées d’ailleurs. Même si peu d’assurés les utilisent réellement, c’est aussi un critère à examiner.

Un seul exemple. Comparons les contrats individuels assurés par Suravenir :

  • MesPlacementst Retraite : 2 options de gestion, gratuites
  • Fortuneo Vie : 4 options, payantes 1 fois sur 2 (28 €)
  • Linxea Avenir : 4 options, toutes gratuites

Ici, aucun intérêt de choisir Fortuneo (pour l’assurance-vie), alors que pourtant, la société est la banque en ligne la plus rentable. Il faut vraiment tout comparer !

Retirer son capital

Il faut aussi vérifier le montant minimal des retraits (ou des avances). Hors optique de transmission, lorsque le contrat sera arrivé « à maturité », il faut pouvoir facilement retirer son capital.

Le montant minimal des retraits partiels varie beaucoup : parfois 1000 euros au minimum, parfois seulement 100 euros.

Si l’assuré souhaite se verser régulièrement (tous les mois par exemple) un complément de retraite, ce détail a son importance (à mettre en corrélation avec le montant global estimé du capital présent sur le contrat, à sa maturité).

Bien entendu, les frais de retrait doivent être nuls !

L'accès à l'information

Il s’agit d’un critère très subjectif, d’une évaluation de « l’expérience utilisateur » sur les sites des courtiers.

Mais, personnellement, une navigation n’offrant pas un accès aisé et rapide aux informations me dérange fortement ! Certains sites, plus opaques que d’autres, semblent vouloir nous cacher de petits détails (comme les frais prélevés par les OPCVM). Est-ce alors un manque d’honnêteté ou un simplement un manque de convivialité du site ?

A mon avis, les sites les plus complets et conviviaux sont détenus (dans l’ordre) par Linxea, Fortuneo et Altaprofits. Les informations sont repérables rapidement, inutile de chercher 15 minutes, tout est accessible !
Pour l’affichage des frais sur les OPCVM, la palme revient (de loin) à Linxea avec son comparateur de fonds, qui permet de les trier sur les frais. C’est le seul courtier à le proposer.
Chez les autres, au mieux, il faut cliquer sur chaque fonds pour obtenir une page présentant cette information. Au pire, il est impossible de connaître ces frais directement. Gênant…

Comment faire le bon choix ?

Gardez en mémoire ces quelques critères, réfléchissez bien aux supports que vous êtes susceptible d’utiliser fréquemment sur votre contrat, consultez ce comparatif des bons contrats en ligne.

Vous devriez alors être en possession d’une « short-list » de qualité. Bonne réflexion.

Comments (4)

  • romain21/11/2017 at 15h47 Répondre

    Bonjour,

    Tout d’abord, merci pour ce partage. En tant que débutant, je trouve votre blog très intéressant. Je trouve que vous allez 1 ou 2 cran plus loin que les autres blog que j’ai pu lire jusqu’ici.

    D’ici la fin de l’année, je devrais avoir fini de constituer mon épargne de précaution. Afin de débuter la construction d’un capital, j’ai décidé de me pencher sur les assurances vie. Je projette d’ouvrir une AV en gestion pilotée dès janvier 2018. J’ai pu trouver sur internet de nombreux conseils sur commet faire le bon choix, donc je ne pense pas avoir de problème pour cette étape.

    En revanche je rencontre des soucis pour l’étape d’après, à savoir ouvrir une seconde AV en gestion libre d’ici fin 2018. Là aussi j’ai trouvé de nombreux conseils sur comment choisir mon AV. En revanche, je n’arrive pas à trouver des articles ou des ouvrages sur comment gérer son AV en gestion libre (comment choisir ses trackers, ses fonds, comment réaliser un arbitrage…).

    Auriez vous des articles ou des livres à me recommander pour parfaire mon apprentissage sur ce point ?
    D’avance merci,
    Romain

    • Maxicool28/11/2017 at 14h47 Répondre

      Bonjour Romain,
      merci de votre intérêt pour les articles de ce blog.
      Sachez que je suis curieux de connaître vers quels contrats vous pensez vous tourner, que ce soit en gestion pilotée ou en gestion libre… si ce n’est pas indiscret.

      Concernant le choix des supports, il dépendra de plusieurs facteurs :
      – votre horizon de placement (placer sur 3 ans et sur 20 ans n’implique pas les mêmes contraintes)
      – votre appétence pour le risque (pour déterminer la part des fonds Euros)
      – votre objectif (sécuriser un capital, le faire grossir doucement mais sûrement, le transmettre, etc)
      – votre « tolérance » face à une chute des marchés

      Effectivement, il y aurait matière à rédiger un article de fond sur ces points.
      Je vais y penser pour l’avenir.

      Frédéric

      • Romain07/12/2017 at 9h16 Répondre

        Bonjour,

        Désolé de cette réponse tardive.
        En gestion piloté je pensais me tourné vers les robots-advisors et plus particulièrement Yomoni.

        Pour la gestion libre, je n’ai pas encore fait mon choix car celui-ci dépendra des ETFd et des teckers qui sont proposé. Hors actuellement je ne suis pas capable de faire la différence entre un bon ou un mauvais. D’où cette période d’un an pour me mettre au niveau avant de faire un choix.

        Romain

  • Maxicool09/12/2017 at 23h07 Répondre

    Bonsoir,
    vous avez tout à fait raison de prendre le temps de la réflexion.
    Cordialement,
    Frédéric

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top