Comment choisir une banque en ligne ?
Choisir une banque en ligne et/ou une néo-banque offre une économie annuelle potentielle d’environ 200 euros et de nombreux avantages. Quels critères de choix utiliser pour trouver la banque en ligne idéale ? Ce comparatif de 24 banques en ligne vous permettra de trouver la meilleure !
Pourquoi ouvrir un compte dans une banque en ligne ?
Seuls 6,5% des français sont clients d’une banque en ligne (ou d’une banque mobile) à la fin de l’année 2017, selon une étude récente de l’ACPR (octobre 2018). La récente loi sur la mobilité bancaire devrait sans doute, à l’avenir, accroître leur part de marché et amener les français à choisir une banque en ligne. Pourtant, les banques en ligne et/ou néo-banques présentent de réels et nombreux avantages.
Réduire ses frais bancaires
Sans agence physique ni conseillers en agence, une banque en ligne supporte beaucoup moins de coûts de fonctionnement qu’une banque traditionnelle. En moyenne, elle se retrouve 5 fois moins chère.
Récemment, l’Etat a mis en ligne un site permettant de comparer les tarifs des banques présentes sur le sol français. Les données en ligne ne suivent pas toujours les dernières versions, mais il donne un excellent aperçu des économies qui peuvent être réalisées en passant dans une banque en ligne.
A titre de comparaison avec l’offre des banques en ligne, imaginons un client qui souhaite disposer d’un compte bancaire associé à une carte bancaire Visa Premier ou Mastercard Gold, d’un accès à distance à ce compte avec des alertes SMS. Il devrait débourser 222 euros au Crédit du Nord, 188 euros à la BNP, 183,60 euros au LCL, 183 euros à la Société Générale ou 180,40 euros au Crédit Agricole (Nord De France) !
Alors que la majeure partie des banques en ligne de ce comparatif proposent l’équivalent à 0 euro ! Je ne compte même pas les retraits payants dans des DAB hors-enseigne de ces 5 banques physiques (1 € par retrait à partir du 4ème par mois !). J’oublie également les retraits d’espèces hors zone Euro (environ 5 euros de frais pour un retrait de 50 euros, sans compter les frais de change). Je ne pense même pas à comparer les tarifs en cas d’incident de paiement (jetez un œil aux tableaux ci-dessous) ! Cependant, derrière la mention « carte bancaire gratuite à vie » (associée aux banques en ligne), il faut garder à l’esprit que ces banques en ligne vous imposeront d’utiliser (au minimum 1 fois par mois) votre carte bancaire, sous peine de vous facturer des frais de quelques euros (voir les tableaux ci-dessous).
De nombreux sites proposent des comparaisons entre les banques en ligne selon le profil de l’épargnant, en imaginant des « utilisations classiques » (incluant des incidents de paiement, des retraits en carte bancaire hors zone euro, etc). Mais ils exagèrent parfois certains usages (les plus chargés en frais), ce qui gonfle artificiellement les différences. Je pense qu’il est plus sage (et réaliste) de calculer vous-même l’économie potentielle réalisable, en vous basant sur l’usage que VOUS faites de votre carte bancaire, plutôt que de chercher à rentrer dans un profil proposé par ces comparatifs de tarifs bancaires.
Toutefois, ce comparatif des tarifs bancaires très récent (janvier 2019), réalisé par Le Monde (un journal qui ne devrait avoir aucun parti pris en principe), peut éventuellement servir de base de réflexion dans le choix de la meilleure banque en ligne…
Bref, pour une utilisation tout à fait classique d’un compte bancaire avec un CB Visa Premier ou Mastercard Gold, choisir une banque en ligne permet d’économiser environ 200 euros par an ! Pourquoi hésiter ?
Gagner de l'autonomie et du temps
Les banques en ligne et les néo-banques ne cessent d’optimiser leurs espaces en ligne et d’améliorer leurs applications mobiles. La plupart des opérations courantes (faire un virement, obtenir un RIB, modifier les plafonds de votre carte bancaire, autoriser l’usage de cette dernière à l’étranger…) peuvent maintenant être gérées en ligne, depuis votre ordinateur, votre tablette ou votre téléphone portable. La souscription en ligne 100% dématérialisée (avec signature électronique) permet même l’ouverture de produits d’épargne (livrets…).
Quel client d’une banque traditionnelle n’a jamais pesté suite à un (très) long temps d’attente en agence pour une simple opération, suite à un rendez-vous accordé avec un délai d’attente de plusieurs semaines, faute de créneau disponible ou de conseiller disponible, suite à un changement de conseiller impromptu (qui ne connait absolument pas votre dossier), suite à une fermeture d’agence exceptionnelle non-prévue ?
L’agence de notation digitale D-rating a publié (fin août 2018) les principaux résultats de son étude sur l’expérience utilisateur du secteur bancaire. On y trouve notamment un comparatif des modalités de signature et des délais pour ouvrir un compte courant. Pas de surprise, les néo-banques et les banques en ligne sont (de très loin) les plus réactives !
Choisir une banque en ligne offre de l’autonomie et de la simplicité au client, permet en réalité de gagner en réactivité, de gagner du temps. Et ne dit-on, pas que « le temps, c’est de l’argent » ?
Disposer d’un service client accessible
De nombreux particuliers pensent encore que choisir une banque en ligne (et davantage encore un néo-banque) revient à faire une croix sur le Service Client. Ils se trompent.
En effet, le service client d’une banque en ligne est bien souvent très réactif, parfois plus que celui des banques traditionnelles ! Les banques en ligne offrent des horaires d’appel très larges (en y incluant le samedi, sur la journée entière) et répondent au bout de quelques secondes la plupart du temps (voir les tableaux plus bas). Les réponses par mail arrivent au bout de 48h00 au maximum.
Certains particuliers craignent aussi de perdre en conseil et de ne plus être accompagné dans le choix de leurs placements, faute d’entretiens individualisés avec « son » conseiller. Honnêtement, à l’heure actuelle, l’ouverture d’un livret A, d’un PEL ou d’un contrat d’assurance-vie (toujours bien chargés en frais dans les banques physiques) demande-t-il vraiment d’être accompagné ? Par ailleurs, un conseiller bancaire parviendra-t-il à rester réellement neutre dans ses propositions ou orientera-t-il le client vers le produit qui sera le plus rémunérateur (pour lui, et non pour le client) ?
Fin 2017, l’hebdomadaire Investir avait publié une enquête (réalisée par Bankin) se basant en partie sur la satisfaction client (à 50%). Ce classement avait couronné plusieurs banques en lignes, accordant à Fortuneo la place de leader.
De mon point de vue, pour un usage classique (c’est le cas de la majorité des clients), une banque en ligne peut offrir un service client équivalent (voir même supérieur) à une banque traditionnelle.
Bénéficier de la solidité financière de grands groupes bancaires
Certains particuliers hésitent à choisir une banque en ligne ou une néo-banque, pensant que celle-ci puisse un jour faire faillite… et donc craignent de voir disparaitre leurs économies.
Tout d’abord, il faut déjà rappeler que les banques en lignes profitent des mêmes règles prudentielles que les banques traditionnelles, ce qui protège les épargnants d’une faillite potentielle (ces protections sont détaillées dans cet article).
Ensuite, il ne faut pas oublier que les banques en ligne sont toutes, sans exception, des filiales de grands groupes bancaires traditionnels, de réputation européenne voir mondiale. Ces derniers ont d’ailleurs vite compris l’intérêt de disposer chacun d’une banque en ligne, ce qui semble montrer que l’avenir se trouve davantage vers les banques dématérialisées que vers les banques physiques…
Ainsi, Boursorama est une filiale de la Société Générale, Hello Bank de BNP Paribas, BforBank du Crédit Agricole, Fortuneo du Crédit Mutuel Arkéa, Monabanq du Groupe Crédit-Mutuel – CIC, ING Direct du groupe européen ING, etc. Imaginer voir une banque en ligne faire faillite est donc très improbable. Si le problème se posait, l’épargne dont elle disposait serait reprise par sa maison-mère. Il en est de même d’ailleurs pour les robo-advisors (voir cet article), en partie financés par les mêmes groupes bancaires, conscients à nouveau que l’avenir appartient sans doute au numérique. On constate enfin que quelques sociétés mères ont également lancé leurs néo-banques (EKO, Max, Avantoo…) ou s’apprête à le faire (Ma French Bank par La Poste), alors qu’elles contrôlent déjà une banque en ligne. Preuve que tous ces groupes bancaires souhaitent être présents sur le créneau des banques mobiles !
Par contre, certaines néo-banques présentent un risque plus important. Car elles sont parfois des start-ups étrangères, des sociétés indépendantes, sans licence bancaire, juridiquement répertoriées comme simple « établissement de paiement ». Ces particularités sont détaillées un peu plus bas.
En réalité, choisir une banque en ligne ne présente pas plus de risque que choisir un établissement bancaire traditionnel, étant donné qu’elles appartiennent toutes à ces derniers !
Bénéficier d’une protection en cas de piratage
Certains particuliers pensent parfois que le risque de piratage est plus important avec une banque en ligne ou une néo-banque qu’avec une banque traditionnelle. Ce raisonnement est totalement erroné.
En effet, peu importe l’origine de la carte bancaire, l’acte de piratage a souvent 2 origines possibles : des coordonnées bancaires utilisées lors d’achat sur des sites mal sécurisés ou des virus présents sur votre ordinateur ayant réussi à intercepter ces coordonnées.
Pour y remédier, il est important de bien sélectionner vos sites d’achats, de vous assurer que la partie paiement soit bien sécurisée (adresse en https) et que votre ordinateur possède un antivirus efficace et surtout à jour.
Par ailleurs, utiliser des cartes bleues virtuelles (uniquement proposées par Fortuneo, ING Direct et Revolut) est une solution presque imparable (voir plus bas dans ce comparatif).
Malgré tout, si un piratage concerne une opération réalisée à partir d’un compte d’une banque en ligne, votre banque en ligne est tenue de vous rembourser en application de l’article L133-18 du Code Monétaire et Financier (comme pour un établissement bancaire classique). Dans ce cas, n’oubliez pas de signaler l’opération frauduleuse le plus rapidement possible et éventuellement porter plainte. Sachez toutefois que vous pouvez demander à être indemnisé sans porter plainte (ce n’est pas une obligation légale).
Etre aidé pour l’ouverture du compte bancaire
Quelques mots sur l’ouverture d’un compte bancaire dans une banque en ligne (ou une néo-banque). Certains particuliers ne franchissent pas le pas, par habitude (« mes parents ont toujours été clients de cette banque, donc je fais comme eux »), par flemmardise (« je vais avoir X documents à imprimer et à signer, la procédure me prendra 2 heures ») ou par angoisse (« je vais avoir X crédits et prélèvements à modifier »).
A ce propos, un rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier, paru en juin 2018, a dressé un premier bilan sur la réforme de la mobilité bancaire (entrée en vigueur le 6 février 2017), censée faciliter le changement de banque pour les particuliers en imposant aux banques de s’occuper gratuitement de toutes les formalités administratives.
Le CCSF a chargé OpinionWay de réaliser un sondage auprès du grand public (2144 personnes interrogées), montrant les appréhensions des particuliers n’ayant pas osé franchir le pas.
Ces particuliers se trompent…L’ouverture d’un compte dans une banque en ligne demande 15 minutes tout au plus et peut être effectuée en ligne de manière 100% dématérialisée et sécurisée (avec une signature électronique ou vocale) ou par courrier postal. Il faut prévoir quelques pièces justificatives en format numérique (en Pdf ou en Jpeg par exemple) : une pièce d’identité (carte d’identité recto/verso, passeport), un justificatif de domicile de moins de 3 mois (facture d’eau, d’électricité, taxe d’habitation…), un justificatif de revenus (les derniers bulletins de salaire). Préparer ces documents à l’avance simplifiera grandement l’ouverture de compte.
Concernant les crédits (salaire, allocation familiale…) et prélèvements (impôt sur le revenu, mutuelle, assurances, dépenses contraintes : eau, électricité…) sur votre compte bancaire, chaque banque en ligne propose dorénavant un service de mobilité bancaire, afin de vous épargner cette corvée (qui est une source d’angoisse pour les clients et un frein au passage vers un banque en ligne).
Par ce service de mobilité bancaire, la banque en ligne va vous assister gratuitement. Elle s’occupera de la mise à jour de vos informations bancaires, elle modifiera elle-même vos coordonnées bancaires chez les organismes qui créditent ou prélèvent votre compte bancaire. Vous n’aurez rien à faire, hormis vérifier que l’ensemble des opérations a bien été transféré vers le nouveau compte bancaire et, éventuellement, clôturer votre ancien compte (par l’envoi d’un simple courrier).
Preuve que ce service de mobilité bancaire est efficace, voilà un autre graphique extrait du rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier. Finalement, 92% des sondés ayant utilisé ce service de mobilité bancaire le recommanderaient à leurs proches (preuve de son efficacité).
L’offre récente des néo-banques : des cas particuliers
Qu’est-ce qu’une néo-banque ?
Une néo-banque est une banque « Mobile-Only » ou « 100% mobile », c’est-à-dire une banque prévue pour être pilotée via une application mobile sur votre Smartphone. Autrement dit, une banque 100% digitale, où l’inscription est totalement dématérialisée, et qui ne dispose d’aucune agence physique.
A l’origine, une néo-banque a souvent été une start-up qui souhaitait « réinventer » le secteur bancaire en y ajoutant de nouveaux services, avec l’ambition de satisfaire les clients déçus par les banques physiques traditionnelles. Choisir une néo-banque revient à profiter de plusieurs innovations ; ces dernières poussent d’ailleurs l’ensemble du secteur bancaire à améliorer ses offres !
Les néo-banques peuvent être liées à de grandes sociétés françaises, comme par exemple :
- Orange Bank, lancée par l’opérateur télécom Orange (en 2017)
- Max, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, lancée en 2017 également
Elles peuvent être des sociétés étrangères, comme :
- N26, société allemande, qui a obtenu en 2016 une licence bancaire européenne auprès de la BaFin (le régulateur allemand des marchés financiers)
- Revolut, néo-banque britannique, qui a obtenu tout récemment (décembre 2018), une licence bancaire européenne (en Lituanie), qui devrait être étendue à d’autres pays européens dont la France.
Ce sont parfois de simples produits bancaires sans personnalité juridique, comme :
- C-Zam, proposée par le groupe Carrefour depuis 2017
- EKO, proposée par le Crédit Agricole depuis 2017
- Le compte Nickel, proposé par BNP Paribas depuis 2013
Ces produits ont été présentés dans cet article, présentant les atouts et contraintes des banques en ligne « Low Cost ».
Enfin, les néo-banques peuvent être de petits acteurs indépendants, des Start-up sans agrément bancaire (malgré leur appellation qui ferait penser le contraire), opérant comme « établissement de paiement » :
- Anytime
- Morning
- Bunq (issu des Pays-Bas)
- Hush
De ce fait, choisir une néo-banque est beaucoup moins évident que choisir une banque en ligne. Je ne conseille pas, d’ailleurs, d’en faire son organisme bancaire principal pour les raisons suivantes.
Davantage Start-Up spécialisée que banque en ligne
Anytime (création en 2012) propose une carte bancaire Mastercard « rechargeable » (pour un coût mensuel de 9,50 euros) avec un RIB nominatif et une application pour gérer ses finances. Anytime travaille en partenariat avec la banque belge Raphael (créée en 1987) et cible plutôt les clients professionnels.
Morning (ex-Payname), la néo-banque toulousaine, a connu des débuts difficiles. En décembre 2016, l’ACPR a suspendu les activités de la banque, suite à des problèmes de trésorerie. La banque se trouvait alors au bord du dépôt de bilan… Le problème a finalement été résolu avec l’arrivée du nouvel actionnaire dans son capital, la Banque Edel (propriété de la chaîne de supermarchés Leclerc), au côté de l’actionnaire historique (la MAIF).
La carte Mastercard proposée par Morning est également payante, le prix fluctuant selon l’âge du client : 1,50 € par mois pour la carte Jump (pour les 12-18 ans), 2 euros pour la carte Pay (pour le grand public à l’aise avec une offre 100% digitale), 3 euros pour la carte Protect (qui s’adresse aux personnes sous tutelle ou curatelle) et la carte Welcome (qui s’adresse aux étrangers résidant en France). Morning semble donc cibler des publics particuliers.
L’offre phare de la néo-banque Bunq se nomme Premium, elle permet de bénéficier de 3 cartes bancaires et est facturée 7,99 euros par mois. Quelques points peuvent tout de même présenter un (léger) intérêt : les retraits et paiements sont gratuits hors zone Euro, il est possible de créer 25 comptes bancaires différents (afin de catégoriser ses dépenses et ainsi mieux gérer son budget), elle dispose d’une option épargne automatique (chaque paiement est arrondi et le surplus est automatiquement épargné). A mon humble avis, ces options ressemblent davantage à des gadgets…
La néo-banque Hush devait révolutionner le monde des Fintech. Mais la levée de fonds de Hush s’est mal déroulée… Son patron semble avoir disparu, laissant les investisseurs sans nouvelles.
Ce « fait divers » montre qu’il faut savoir garder raison et sans doute se limiter aux banques en ligne les plus répandues, plutôt que d’aller chercher de l’exotisme vers des Start-Up méconnues.
Ces petits acteurs, non intégrés à des grands groupes bancaires, sont plus exposés à certains risques :
- Risques opérationnels (fraude externe sur les documents ou les moyens de paiement),
- Risque lié au blanchiment de capitaux,
- Incertitude liée à leur rentabilité (comme l’a montré la mésaventure de Morning)
A ce sujet d’ailleurs, seule la banque en ligne Fortuneo est pour l’instant rentable, toutes les autres sont en perte sèche depuis des années ! Lire cet article à ce sujet.
Donc, à mon sens, l’intérêt des produits de ces petites Start-up s’avère limité car ils imposent des frais de tenue de compte (12 à 24 euros à l’année), des frais lors des retraits d’espèces (1€ par retrait dans la zone Euro et 2 € hors de la zone Euro) et se contentent des cartes bancaires d’entrée de gamme. Ils présentent tout de même un avantage : ni condition de revenu ni dépôt minimal ne sont exigés pour y souscrire. A ce titre, j’ai préféré ne pas les intégrer à ce comparatif des banques en ligne et néo-banques.
Des cartes bleues à autorisation systématique : oui mais…
Les néo-banques proposent toujours des cartes bancaires à autorisation systématique. Ainsi, pour chaque transaction, la banque du commerçant interrogera à distance (par Internet) le solde de votre compte (chez Orange Bank, Revolut, N26, Eko ou Max). La transaction ne sera validée que si, et seulement si, le solde est suffisant.
Avantages des néo-banques ?
1/ Ce mode de fonctionnement évite le découvert bancaire (et donc des frais conséquents)
2/ Il permettre une remontée en temps réel des opérations réalisées (elles apparaissent instantanément dans l’application mobile de votre néo-banque).
3/ L’utilisation des cartes à autorisation systématique est plus répandue à l’étranger et y fonctionne donc très bien (d’ailleurs, l’usage de la CB à l’étranger est vraiment LE point fort des néo-banques).
Inconvénients des néo-banques ?
1/ Certains automates sont incapables d’effectuer cette interrogation à distance et refuse alors la transaction. Assez fréquent (et rageant) aux automates des stations-service et des péages.
2/ Il peut aussi être handicapant pour le client, car la carte ne sera pas utilisable partout.
Par exemple, louer une voiture, une chambre d’hôtel, une place de parking exige parfois de « bloquer » une caution sur le compte bancaire du client. Ce type d’opération est compliqué (voir refusé) avec une carte à autorisation systématique.
3/ Les pré-autorisations bancaires sont saisies immédiatement sur le solde du compte. Concrètement, si un commerce « pré autorise » une commande, le montant de la précommande sera déduit directement du solde. Ensuite, le montant réel sera lui aussi débité (c’est le cas des hôtels ou des stations-service par exemple). L’émetteur est censé vous rembourser automatiquement la précommande mais, en réalité, il faut parfois attendre une dizaine de jours pour que la banque annule cette pré-autorisation. Il faut donc avoir un solde conséquent dans ce cas-là.
4/ Un prélèvement ou un virement bancaire (programmé et régulier) pourrait un jour mettre votre compte à découvert. Logiquement, la néo-banque va refuser cette opération (pour solde insuffisant) mais pourrait vous facturer des frais d’incidents.
Si vous aimez la technique, voilà comment ces cartes fonctionnent…
Bref, avec la carte à autorisation systématique des néo-banques (Revolut, N26, Orange Bank, Max), vous avez un suivi en temps réel de votre compte, mais aussi quelques contraintes d’utilisation.
Les cartes bancaires des néo-banques, idéales à l’étranger
Le point fort de N26, Revolut et Max concerne les retraits et les paiements en espèces à l’étranger, ainsi que les virements et prélèvements internationaux. Le tableau ci-dessous récapitule les avantages de chaque carte bancaire des néo-banques dans ces domaines.
Max, la meilleure carte bancaire pour l’étranger
A mon sens, la meilleure néo-banque pour un usage classique de la carte bancaire à l’étranger, hors zone Euro (retraits et paiements en devises) est indubitablement la carte Max ! Cette bancaire est par ailleurs une carte Mastercard Gold (haut de gamme) offrant d’excellentes conditions d’assistance et d’assurance (voir cet article). Par contre, concernant les devises disponibles pour les virements et prélèvements, la carte Max n’accepte que les Euros.
Si réaliser des virements et prélèvements en devises est essentiel, il faut se tourner vers les néo-banques N26 ou Revolut…